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Les cosmonautes ne font que passer

Résumé
Le roman nous plonge dans la Bulgarie communiste de la fin des années 80. A travers le regard d'une fillette de 7 ans, nous découvrons le quotidien "gris clair ou gris foncé" de la dictature. Pour tromper son ennui, la narratrice s'approprie la légende du cosmonaute dont son école honore le nom : Iouri Gagarine. Fascinée par la conquête spatiale soviétique, vantée par son grand-père, communiste émérite, elle se découvre une vocation, ou plutôt une mission secrète : devenir à son tour une héroïne de l'Espace. La chute du mur de Berlin va sonner le glas de ces enfantillages. La gamine qui se préparait à l'envol en Spoutnik déchante à mesure qu'elle découvre l'envers du décor : si ses parents se cachaient des heures entières dans la salle de bain, c'était pour écouter Radio Free Europe en espérant la fin de ce régime honni. Parmi d'autres mensonges déconcertants, elle apprend que le père Gel, alias le Père Noël, n'existe pas ou que Iouri Gagarine ne fut pas le premier homme à s'approcher de la lune... Quelques années plus tard, l'heure de la "Transition démocratique" a sonné. Alors que fleurissent les sex-shops dans son quartier, nous retrouvons notre narratrice en pleine métamorphose adolescente. Depuis qu'elle a entendu, sur des chaînes occidentales, les tubes du groupe Nirvana, sa vision du monde a changé. Résolue à devenir l'égérie d'un groupe de punk-rock, la voilà contrainte de se rabattre sur Grigor, jeune guitariste flegmatique avec lequel elle multiplie les provocations, sans succès. Dégoûtée par le carriérisme fulgurant de son cousin Andreï, devenu un politicien maffieux, elle assiste, impuissante, à l'hospitalisation de son grand-père dont les idéaux trahis virent à la confusion mentale... Ce premier roman sait trouver le ton, décalé, elliptique et nerveux, pour conjuguer l'univers intérieur de l'enfance et les bouleversements de la grande Histoire. L'héroïne, qui doit autant à l'effrontée Zazie qu'à l'intrépide Fifi Brindacier, subvertit avec une naïveté fantasque la langue de bois du totalitarisme et les faux-semblants de la démocratie.
Durée: 3h. 8min.
Édition: Paris, Verticales, 2016
Numéro du livre: 34634
ISBN: 9782070187096

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Résumé:" La répétition était l'essence de ce régime, elle était partout. dans les histoires individuelles, dans l'uniforme, dans le rythme de la marche militaire que nous avons intégré dès notre plus jeune âge, dans la scansion des slogans... Mais la répétition la plus soigneusement orchestrée et entretenue finit par s'épuiser. Ma vie était une redite de celle de ma mère, une redite de mauvaise qualité. Lorsque, âgée de huit ans, je suis descendue pour la première fois dans les couloirs humides du Mausolée, la discipline était plus molle. J'étais certes impressionnée par cette dépouille dans son décor baroque. mais l'odeur de formol était devenue trop forte pour que l'on puisse encore croire au miracle du socialisme. " Bulgarie 1944-1990. Un demi-siècle de communisme, de peurs et de trahisons, quand se taire devient le mot d'ordre de la survie. Gaby, sa fille Rada et sa petite-fille Milena survivent. Mais elles disent aussi leur haine du régime et rient de ses absurdités. En même temps que la peur, elles se transmettent le désir de révolte. Avec férocité. humour et tendresse. Rouja Lazarova raconte le totalitarisme à l'échelle des sans noms.
Lu par : Madiana Roy
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Lu par : Bertrand Baumann
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Résumé:Isaac Blumenfeld, petit tailleur juif de Galicie orientale, change de nationalité comme de chemise. Pourtant, il ne quitte jamais son village. Dans cette partie du monde en cette première moitié du XX? siècle, ce sont l’Histoire et ses conflits qui se chargent de vous faire voyager. D’abord fidèle sujet de l’Empire austro-hongrois, puis heureux citoyen de la République de Pologne, habitant comblé du « paradis soviétique » et sous-homme apatride au sein du Troisième Reich, Isaac est balloté au gré des invasions, des reconquêtes et des traités de paix. Heureusement, s’il reste en ce bas-monde une chose immuable, une véritable constante sur laquelle on peut toujours compter, c’est la barbarie des hommes. Tour à tour persécuté par les nazis puis victime du pouvoir communiste, Isaac ne devra son salut qu’à un humour jubilatoire, corrosif et désespéré. Considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature d’Europe centrale et orientale, Le Pentateuque ou les cinq livres d’Isaac est une tragédie écrite sur le ton de la comédie, un roman à pleurer de rire, de tristesse, de rage.
Lu par : Jean Frisch
Durée : 8h. 19min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
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Résumé:Le baron Henri de Ventadorn est chargé par Innocent III de s'emparer du mythique cinquième Evangile attribué à saint Jean, c'est-à-dire du Livre sacré des bogomiles que ceux-ci entendent faire parvenir aux cathares, leurs frères en hérésie, contre lesquels Simon de Montfort mène une lutte sans merci. Mais les voies du Seigneur sont décidément impénétrables : l'agent secret de la papauté embrasse bientôt la cause des ennemis jurés de Rome et vole le précieux parchemin. Une course poursuite haletante s'engage alors depuis la Bulgarie jusqu'en France. Tableau d'une bonne moitié de l'Europe en ce XIIIe siècle plein de bruit et de fureur, récit d'espionnage, roman historique (de Bouvines à Montségur en passant par la prise de Constantinople) aussi bien que relation d'une initiation spirituelle, L'Epopée du Livre sacré a reçu le prix Balkanika 1999 de la meilleure oeuvre de fiction balkanique.
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Genre littéraire : Nouvelle
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Lu par : Michel Joyet
Durée : 11h. 37min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 12172
Résumé:Événement majeur de notre siècle, le nazisme demeure également une énigme majeure posée aux historiens. Entre l'omnipotence diabolique de Hitler et la description de son pouvoir comme celui d'un « dictateur faible » face à un appareil d'État tout-puissant, Ian Kershaw risque une vision nouvelle. Ce qui devient objet d'histoire, ce n'est plus Hitler, mais sa position exceptionnelle qui excédait la mesure d'un individu sans qualité, tribun de brasserie, déclassé social, artiste raté. Hitler exerçait une autorité charismatique, fondée sur la perception, toujours renouvelée, par la masse de qualités, d'une mission, d'un héroïsme supposés du chef. Le charisme permet enfin de tenir ensemble tous les traits que les interprétations précédentes avaient jusqu'alors séparément soulignés: le pouvoir de Hitler résultait de la collaboration, de la tolérance, des faux espoirs ou de la faiblesse de tous ceux qui, en Allemagne, occupaient une position de pouvoir ou d'influence tous reportèrent leurs attentes ou leurs ressentiments dans la personne du dictateur. Il devint l'emblème de l'activisme, la source de l'autorité légitime, l'instance de confirmation ou de sanction des faits et gestes de quiconque agissait selon les intentions qu'il prêtait au Führer. De cela résultait une combinaison sans précédent d'instabilité institutionnelle et de dynamisme hors du commun, qui, incapable de stabilisation dans des formes légales, finit dans l'autodestruction.
Lu par : Jean Frey
Durée : 2h. 17min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 18393
Résumé:La crainte du désordre et l'amour du bien-être [portent] insensiblement les peuples démocratiques à augmenter les attributions du gouvernement central, seul pouvoir qui leur paraisse de lui-même assez fort, assez intelligent, assez stable pour les protéger contre l'anarchie. J'ai à peine besoin d'ajouter que toutes les circonstances particulières qui tendent à rendre l'état d'une société démocratique troublé et précaire augmentent cet instinct général et portent, de plus en plus, les particuliers à sacrifier à leur tranquillité leurs droits. Un peuple n'est donc jamais si disposé à accroître les attributions du pouvoir central qu'au sortir d'une révolution longue et sanglante qui, après avoir arraché les biens des mains de leurs anciens possesseurs, a ébranlé toutes les croyances, rempli la nation de haines furieuses, d'intérêts opposés et de factions contraires. Le goût de la tranquillité publique devient alors une passion aveugle, et les citoyens sont sujets à s'éprendre d'un amour très désordonné pour l'ordre...
Lu par : Serge Valerino
Durée : 3h. 7min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 31181
Résumé:Le vote est nul ! Elle a montré son bulletin ! Le président déclara qu'il n'avait rien vu, quant à lui. Retournez dans l'isoloir, pliez bien votre bulletin, faites attention, dit-il à la vieille. À l'adresse de la scrutatrice, il ajouta : Il faut être patients... patients... Mais l'autre insista durement : La loi est la loi. Tant qu'il n'y a pas mauvaise intention, intervint l'un des scrutateurs (un homme fluet, à lunettes), on peut fermer les yeux. En nous racontant la journée d'Amerigo, scrutateur d'un bureau de vote, Italo Calvino nous offre une réflexion subtile sur la démocratie, ses idéaux et ses limites.
Durée : 17h. 1min.
Genre littéraire : Voyage/exploration
Numéro du livre : 67815
Résumé:Quand Kapka Kassabova retourne en Bulgarie, son pays natal, pour la première fois depuis vingt-cinq ans, c’est à la frontière avec la Turquie et la Grèce qu’elle se rend. Une zone inaccessible lorsqu’elle était enfant et que la guerre froide battait son plein, un carrefour qui grouillait de militaires et d’espions. Au gré de son voyage, l’autrice découvre les lieux qui furent dominés par des forces successives, de l’Empire ottoman au régime soviétique, et baignés de mythes et de légendes. Son livre est peuplé de magnifiques portraits de contrebandiers, chasseurs de trésors, botanistes et gardes-frontières, et aussi de migrants. Lisière est à la fois le récit d’une immersion dans les coulisses de l’Histoire, un regard neuf sur la crise migratoire en Europe et une plongée au coeur de géographies intimes. Il se situe à mi-chemin entre les oeuvres de Ryszard Kapuscinski et de Svetalana Alexievitch.